Une discographie plutôt étique – deux albums en quelque années d’existence – ne rend qu’imparfaitement justice au parcours plutôt passionnant qui a été celui de Die Bunker. Mais cela est dû autant au manque de moyens financiers qu’au fait que la scène a toujours été au cœur des préoccupation de ce qui est moins un groupe qu’une véritable troupe évoluant au grè des rencontres et des envies. Fondé aux alentours de l’année 1983 et de Paris par Olivier Krakos et Benoît Loridan, Die Bunker produit à ses débuts une musique simple et minimale qui le rattache à la scène cold wave et industrielle : en témoigne une première cassette live publiée par le label V.I.S.A. Quatre ans plus tard, le duo s’entoure de comédiens, cinéastes et peintres pour créer son premier show, Dreams are not free. Construit autour d’une musique qui constituera en 1988 le premier album de Die Bunker, produit par Eric Débris (Métal Urbain) pour V.I.S.A. toujours, ce spectacle musical en deux actes présente un groupe qui, à la manière de Clair Obscur (on retrouve d’ailleurs, sur l’album, Nicolas Demarthe à la guitare), intègre à sa démarche une vraie dimension théâtrale, ludique et partageuse, entre cirque, cabaret et performance. Musicalement aussi, Die Bunker réussit un grand écart entre chanson irréaliste et cold wave électronique, entre mélodies naïves et morceaux plus dansants : derrière son apparente simplicité, cette musique où se côtoient l’accordéon et les synthétiseurs, la guitare et la flûte, parvient à créer des atmosphères particulièrement envoûtantes. Après un second spectacle, le conte Le Prince, le Jouet et le Valet, vient Mother, pièce interactive faisant intervenir quatre musiciens et deux comédiens, qui donnera lieu également, en 1990, à une publication discographique. Peu après, le départ de Benoît scellera toutefois la fin de l’aventure. Après Die Bunker, Olivier, tout en continuant a pratiquer la musique sous le nom de Parasolid, a créé successivement la compagnie Nickélodéon et le collectif Superamas, dont les réalisations (chorégraphies, films, installations) font aujourd’hui le tour des scènes européennes.
Boule souvenir – quel meilleur titre, en vérité, pour clôturer cette compilation ? – est un morceau inédit datant de 1998, composé en hommage à Benoît Loridan, qui donne une juste image de la richesse de l’univers de ces Bunker singulièrement hospitaliers.
David Sanson.
credits
from Echo Location (OS.010),
released February 23, 2005
GROUPE : DIE BUNKER
TITRE : "Boule Souvenir"
TYPE DE RELECTURE : --> inédit 1998
TITRE D'ORIGINE / PROVENANCE : inédit, unreleased 1998
DUREE : 4'26
CONTACT : olivier.krakos@libertysurf.fr
CREDITS : Texte et musique : DIE BUNKER avec la participation de Philippe Riéra, Olivier Deparis, Armel Hemme, Jean-Marc Triouillet, Nicolas Gorge et Dj Kayalik (Massilia Sound System)
INFOS COMPLEMENTAIRES : www.french-new-wave.com/fr/fichegroupe.php?id=77 www.superamas.com
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