L’album de Tsé, La Ralentie, est arrivé hier. Tsé est un ami, qui vit à Berlin. Et hier en visitant l’expo Nieves, j’ai vu Isabelle Boinot qui m’en a parlé. Coïnicidence ? En tout cas, après une écoute rapide, l’album a l’air beau, s’envolant vers des territoires différents du dub électronique des sorties précédentes. Tsé y chante comme s’il était en train de faire son dernier disque et c’est ainsi que tous les disques devraient être faits. Et la pochette est somptueuse, impeccable.
Il y a quelques années que Tsé s'était tu. Quelques années entre un premier album pétri de dub électronique lignée rhythm & Sound (Ghost dub, paru sur Opulsion Records) et ce La Ralentie, au titre inspiré par un poème d'Henri Michaux. Quelques années où Guillaume Ollendorf, de son vrai nom, a papillonné aux côtés de Colder, puis entre Paris et Berlin où il séjourne désormais, se consacrant également à un projet duo, sorte de version pop et digistep de Suicide, baptisé Dust and Chimes. Quelques années, surtout, que ce musicien aux horizons musicaux si diffus a mis à profit pour concocter un album éminemment personnel et dense, où derrière des lignes musicales ambivalentes, à la fois ouatées et tendues, percent l'irradiation d'influences latentes. Celle de Berlin, sa nouvelle ville, qui se creuse dans cette musique électronique de chambre, aux climats post-ambient méditatifs, sobres, et louvoyant entre guitares saturées et gravas digitaux épars ("Car song"). Celle d'une ville qui transparaît dans les textes détournés du "Negative nein" de Einstürzende Neubauten et qui se devine encore dans l'impression de fin de cycle emprunté au noir "Kaputt" de l'écrivain fasciste puis anti-fasciste Curzio Malaparte dans le titre introductif. Ni désabusé, ni enthousiaste, Tsé est le témoin privilégié de sa propre existence, et ce disque témoigne de ce constat. La voix y est très présente, fragmentée, centrale (comme sur "Motto"), posée avec ce détachement soigné et elliptique très cold-wave. Les influences dub sont encore là ("Hübsche muzik", "Such a thing"), mais les climats sonores sont désormais plus distillés, plus profonds, se rapprochant davantage des climats les plus électroniques et spatialisés de Coil notamment ("La ralentie", "Peculiar noise loop"). Un disque sur lequel on aime revenir, comme un livre de chevet posé au plus près de son intimité manifeste.
Composed & built with a laptop and a
microphone during March—April, 2007
in a noisy room in Berlin, Germany.
Rearranged in Paris, June, 2007. Mixed
and mastered by Norscq, late June—
July, 2007
A big thank to Norscq, the musician therapist—
I don’t think I would have achieved it without you.
Thanx & Love to Servo, Julia Borchert, Tim Hecker,
Cristelle Barillon & JD, Christina Ribes, Mathieu Tank,
Olivier & Anne, Adeline for their mental support.
Respect to the Optical Sound crew.
Graphic design & photos:
Claire Moreux & Olivier Huz, Lyon
Smashed car & spotlights installations:
courtesy students of Besançon Art School
Avec le concours du ministère de la Culture
et de la Communication – DRAC Alsace
Optical Sound is a hybrid and atypical, furtive and mobile structure that draws its own boundaries between experimental
music and contemporary art. Long before the musicians' exodus to the more inviting regions of the visual arts - record crisis compels and insatiable thirst for novelty - Optical Sound has been working since 1997 on interdisciplinary mixing
The first release on Cacophonous Revival, from experimentalist Samuel Goff, uses avant-garde approaches to get at personal narratives. Bandcamp New & Notable Feb 4, 2020
Cooper Bowman’s hypnotic tape loops expand and disintegrate in real time, taking on new shapes & textures with each go-round. Bandcamp New & Notable Dec 18, 2017
Ben Frost's latest is the result of a marathon recording session with Steve Albini; this release is the first from that collab. Bandcamp New & Notable Aug 8, 2017