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Shoo Straight Shout (OS​.​042)

by Cercueil

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1.
2.
Odd Lines 04:37
3.
Dry Drop 03:58
4.
The Dinner 04:36
5.
6.
7.
8.
Fast Faith 06:31
9.

about

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www.optical-sound.com/releases/os.042.php
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CERCUEIL
Shoo Straight Shout
(Optical Sound/Season Of Mist)

Ici-bas, devant les regards rendus vacants par le désespoir, certains cercueils sont enfouis six pieds sous terre, quand d’autres s’enfoncent doucettement à travers les flammes. Ce Cercueil-là a goûté aux deux épreuves, au brasier dévorateur comme à la profondeur, et Shoo Straight Shout est le récit circonstancié de ces affres, paré d’atours bouillonnants. D’abord, une électronique de la plus belle espèce serpentine, faiseuse d’interstices ou créatrice de flux onirique. Puis le vertige abyssal engendré par les tréfonds noirs d’une gorge insondable, celle de la seigneuriale Pénélope Michel qui, avec l’épaisseur de Nico et la ténacité de Liela Moss (The Duke Spirit), transforme la mesure en énigme, manipule la pesanteur et distord le temps à sa guise. Enfin, une catharsis incendiaire qui assimile les textures synthétiques à des méandres aqueux, les vocalises d’entrailles à des sentences fatales, les ruades électriques à des masses de fiel, et les coups de boutoir aux commandements d’un maître de guerre. Une guerre de sensations, entre apaisement vicié et détonations meurtrières, déclenchée par la vindicte de Skip One Breath et Odd Lines, deux antiennes à la flamboyance lugubre pour l’un des débuts d’albums les plus alarmants entendus depuis belle lurette. Comme une première poignée de main avec le diable, qui en profite pour vous injecter dans les veines assez d’euphorisants pour traverser, le corps en éruption, une première nuit décadente en plein enfer. Et quand The Dinner, avec ces sonorités vrillées qui se hérissent comme des pulsions psychopathes, figure la bande originale d’un film d’anticipation horrifique dont personne ne supporte la fin, Wild Shot On The Dreadful Instant trimballe Plaid en plein cauchemar martial que le Theremin digital de Perfect Partner ennoblit dans une ambiance de perdition triomphante. Mêlant la grogne fantomatique de Kas Product, l’emphase enténébrée des deux armées de Nicolas Ker (Poni Hoax et Paris), l’attractivité maladive de l’originel The Cure ou la crudité d’apocalypse du nouveau Portishead, les Nordistes Pénélope Michel et Nico Devos (secondés par Olivier Durteste, le batteur de Gomm) harnachent la tension au milieu d’une arène musicale où krautrock gothique, cold-wave de science-fiction, dancefloor zombiesque et electro fuselée s’entredéchirent à la vie, à la mort. Puisque toute tragédie se pave de regrets, on déplorera les six minutes tièdes Fast Faith, et des paroles en anglais, là ou des mots troussés dans la langue d’Audiberti auraient augmenté le potentiel anthracite de la chose. “Sous terre, les jours sont lents”, écrivait d’ailleurs ce bon vieux Jacquot. Cloîtrés dans ce Cercueil-là, les jours deviennent foudroyants
Anna Lester ••••°°
Pour ceux qui détestent Death Cab For Cutie

Magic Magazine
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CERCUEIL SHOO STRAIGHT SHOUT OPTICAL SOUND En invitant le batteur Olivier Durteste (Gomm) à se joindre à eux, les deux protagonistes de Cercueil ont été tout particulièrement bien inspirés tant leur musique paraît désormais complète, sans ce petit quelque chose qui lui manquait jusque-là. Pour le coup, c’est réussi, les compositions de Shoo Straight Shout se font littéralement captivantes, distillant une ambiance sucrée-salée semblant relier une certaine atmosphère 80’s à des sonorités avant-gardistes. Les morceaux s’enchaînent, le très stylé “Odd lines” nous emporte dans son sillage, l’organique et le numérique se fondent harmonieusement sur “Dry Drop” et la batterie humanise les samples, parfois lumineuse, parfois crépusculaire comme sur “Wild Shot on the dreadful Instant”. Tel un instrument à part entière, la voix de Pénélope, aux intonations langoureuses et graciles, appose sa marque sur l’ensemble de l’album et pimente ses titres d’un cachet un peu étrange, en adéquation avec leur feeling aérien teinté d’irréalité. Le Printemps de Bourges ne s’y est pas trompé en programmant ce groupe dans ses “Découvertes 2009”. Contact : www.optical-sound.com Sabine Moreau
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CERCUEIL Avec l’intégration bienvenue d’une batterie au sein de son univers électronique, la formation française est passée du duo au trio pour un Shoo Straight Shout à consommer sans modération. Nico, Pénélope et Olivier nous commentent leur actu bien remplie. Comment s'est passé le processus de création de l’album ? Nico : Les morceaux ont été créés entre avril et juin 2008. Nous avions réservé le studio avant même de les avoir finalisés, ce qui nous a mis dans un certain état d'urgence qui, je pense, se ressent sur le disque. Le titre de l'album vient d'ailleurs de là! Nous sommes presque à chaque fois partis de sons ou samples qui nous semblaient intéressants, évocateurs d'ambiances que nous avions envie d'explorer. A partir de là nous construisons, déconstruisons, arrangeons sur cette armature des synthés, guitare ou basse selon les besoins du morceau et envisageons les différentes directions possibles. Pénélope: Depuis un certain temps, nous envisagions d'intégrer de la batterie avec l'envie d'apporter une couleur plus organique aux compositions. Nous connaissions le jeu d'Olivier dans Gomm et sa précision semblait pouvoir parfaitement s'intégrer aux contraintes que peuvent poser les rythmiques électroniques. Ce qui ne devait, au départ, être que sur certains morceaux s'est retrouvé sur l'intégralité du disque. Olivier : Avant que Cercueil ne me propose d'enregistrer un album avec eux, j'avais souvent eu envie à l'écoute de leurs morceaux d'entendre un instrument supplémentaire, quelque chose d'acoustique, qui puisse contraster avec leurs samples et leurs claviers. Alors quand ils m'ont demandé si je voulais travailler sur les morceaux de l'album, j'ai sauté sur l'occasion ! C'était la première fois que je travaillais réellement avec des bandes et j'étais très excité à l'idée d'essayer de nouvelles choses, d'être amené à penser la batterie d'une manière différente.
Quelles sont vos influences ?
Nico : J'ai été nourri via mes grands frères à Cure, Joy Division, Depeche Mode, Pixies, My Bloody Valentine...Puis j'ai commencé à me forger ma propre identité musicale avec des groupes tels The Jesus Lizard, Sonic Youth, Nirvana, Shellac, Fugazi, June of 44 et autres Bastärd, Condense ou Voodoo Musak du côté de la scène française. Vers la fin des 90’s, nous avons avec Pénélope, les Milgram et quelques amis organisé des concerts dans notre maison sur Dunkerque. Sont passés par chez nous Arab on Radar, Oxes, Jean-Louis Costes, Double Nelson, Robokop Kraus... A la même époque venaient se rajouter à notre discographie des groupes issus du label Skingraft (Melt Banana, You Fantastic, Mr Quintron...) ou de Load Records (Men's Recovery Project, Lightning Bolt...), des groupes de math rock et emo tel Storm and Stress, A minor Forest, Don Caballero, UI... Actuellement, les groupes qui me font le plus vibrer se trouvent plus du côté d'une scène noise expérimental (Black Dice, Sister Iodine...), mais aussi des groupes mélangeant vraiment la recherche d'ambiances et de sonorités modernes et électroniques à des formes qu'on peut qualifier de pop comme Telepathe ou Gang Gang Dance. Vous avez de nouveau travaillé avec Fred Norguet pour cet album ? Oui. J'ai eu l'occasion de travailler avec lui sur trois albums de Milgram ainsi que sur le premier Cercueil. Nos collaborations ont toujours été un réel bonheur tant humain que professionnel. Sur SSS, le travail de mixage était plus compliqué que pour notre premier EP car les nouveaux titres sont plus complexes au niveau des sonorités. Fred a dû jongler entre nos multitudes de samples tant musicaux que rythmiques et la batterie! Quels sont les premiers retours sur les morceaux de l'album disponibles à l'écoute sur votre myspace ? Beaucoup de personnes nous ont dit que la batterie apporte un côté vivant à notre musique et qu'il y a une réelle progression depuis notre EP. On a aussi pu sentir ça car le tourneur Discobabel auquel on faisait les yeux doux nous a pris dans son roster. Pierre Belouïn d'Optical Sound nous a également immédiatement dit qu'il aimait le disque, il n'a pas tourné autour du pot pour le sortir. Pénélope : Ce qui revient beaucoup, c'est l'impression de « reconnaître le son » de Cercueil, ce qui est pour nous très positif. Mais je crois que l'énergie qui se dégage en live est différente de celle du disque ! Quid de l'artwork de l'album ? Les collages visuels représentent-ils une forme de corrélation de vos collages sonores ? Nous réalisons nous-mêmes nos visuels, quel que soit le support, comme le prolongement de l'univers musical. Dans l'audio ou les images, j'aime beaucoup les collages pour leur pouvoir de juxtaposer, entrechoquer les éléments dans l'espace et le temps. C'est une vraie invitation au détournement, la réinterprétation dans un instantané. Si la musique a tendance à se dématérialiser, nous ne sommes pas moins fétichistes ! L'image sur internet a un potentiel qu'elle n'aura jamais sur papier, sinon j'aurai déjà notre « skull » tatoué sur la peau, mais le rapport à l'objet « disque », reste pour moi primordial... Quels sont vos projets ? Depuis quelques temps nous déclinons notre collaboration sur des ciné-concerts, des commande de musiques de film, de jeux vidéo ou plus récemment sur une lecture intégrant image et son, autour de lettres d'Antonin Artaud. Nous préparons une sélection de nos musiques extra-Cercueil qui devrait sortir dans l'année sous la forme d'un album, sous le nom de Puce Moment. Propos recueillis par Sabine Moreau Sur le Net : www.myspace.com/cercueil

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credits

released November 23, 2008

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